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K-Hot** et la danse orientale
26 mars 2013

J'ai interviewé pour vous.... Fanyda

Cette semaine, j'ai l'honneur de vous faire découvrir une de mes plus belles rencontres dans ce milieu, Fanyda. Merci à elle de s'être prêté au jeu de l'interview et de m'avoir livré un peu de son intimité...

fanyda2

 

Depuis combien d’années pratiques-tu la danse orientale ?

J'ai commencé à apprendre la danse orientale en 1984 avec Fatima Chekkor à la Maison Populaire de Montreuil (93) ... Nous sommes en 2013, donc, ça fait ... hou la la ... un certain nombre d'années que je suis dans le milieu de la danse .....

Comment as-tu connu la DO ?

Je l'ai connu au travers d'un mini reportage télé aux informations .... et là, LA REVELATION ... moi qui n'aime pas le sport mais qui voulait être active physiquement ... La danse orientale me proposait la formule idéale en y mélant le côté artistique, rigoureux, féminin, sensuel et sportif.

Au bout de combien d’années d’expérience as-tu commencé à enseigner ?

J'ai mis beaucoup de temps, on ne s'improvise pas professeur de danse orientale du jour au lendemain, en quelques mois seulement et même pas en deux ou trois ans. Il est absolument nécessaire d'avoir une certaine, belle et sérieuse expérience en se formant soi-même de façon intensive et ce, auprès de différents professeurs qu'ils soient très bons, bons ou moins bons. De cette façon, on apprends à savoir ce qu'on peut transmettre ou non, ce qu'il faut faire ou pas ... car comme notre discipline n'est pas reconnue et ne possède pas de diplôme, son enseignement y est complètement anarchique. Etre professeur, c'est être en mesure de partager son savoir mais un savoir maîtrisé, être pédagogue et savoir transmettre en restant humble, accessible et humaine. Donc, pour répondre à la question, il m'a fallu 15 ans avant d'enseigner .... Entre temps, je me suis énormément formée, j'ai travaillé ma danse comme une folle acharnée, j'ai fait de la scène .... beaucoup de scène dont, entre autres, les spectacles que j'ai moi-même créés et mis en scène, j'ai créé ma propre compagnie, la compagnie Shehrazad.

Y-a-t-il eu un déclic particulier qui t’a poussé à faire de la danse orientale ton métier ?

J'ai commencé la  danse orientale à raison de quelques heures par semaine comme n'importe qui irait faire son heure de gym. J'ai donc commencé mes cours avec Fatima Chekkor. C'est elle qui m'a fait aimé la danse, donné l'envie de continuer, de travailler et déjà, elle me mettait en avant scène sur les spectacles de fin d'année. Ensuite, le fait d'avoir intégré les cours de Zaza Hassan  a certainement été l'un des premiers déclics car, après 15 jours de cours, il m'a proposé de faire partie de sa compagnie. Puis, j'ai ensuite intégré les cours de Mayodi et là, se produit exactement le même scénario. Donc, mes rencontres et l'enthousiasme de ces deux professeurs ont fait que j'ai changé de voie, changer de métier pour ne plus me consacrer qu'à la danse orientale. Tout en continuant à me former, à prendre des cours, j'ai fait de la scène, suit partie en Egypte pour danser, fait un nombre incalculable de galas ...

Y-a-t-il une danseuse que tu admires particulièrement ?

Et bien, je suis désolée mais non ... Il y a des danseuses dont j'aime beaucoup la beauté, le charisme, la technique ou la sensualité surtout chez les danseuses de l'âge d'or de la danse orientale. Je vais me faire des ennemies mais, aujourd'hui, il y a, bien entendu, de belles et bonnes danseuses mais je ne ressens pas d'émotion. Je trouve qu'il y a beaucoup de copié/collé ....

Ton entourage t’a-t-il soutenu dans ton choix de carrière ?

Mon mari et mes enfants ont été à mes côtés sans jamais fléchir. Le restant de ma famille n'a jamais compris mon choix et ne m'a jamais vue sur scène (à l'exception de deux ou trois personnes près). J'ai donc préféré aller seule ... avec mon mari et mes enfants. Ils ont fait partie de toutes mes virées. Mon mari a été, tour à tour, régisseur son et/ou lumière, coordinateur, photographe, caméraman .... Bref, un ange .... et il m'a surtout protégée du côté noir de la danse orientale. C'est lui qui a tout pris ....

Aujourd’hui à quelle fréquence t’entraines-tu ?

J'ai pris deux années sabbatiques car j'ai énormément donné à la danse orientale et même si elle est ma vie, ma passion, ma priorité reste ma famille. Je vais bientôt reprendre mes stages .... partout en France. Je donne aussi des formations professionnelles pour donner toutes les cartes en main aux futures enseignantes ou danseuses et je leur fais partager mon expérience. Je coache et aide à certaines mises en scène. Avant mon arrêt momentanné, je faisais jusqu'à 20/25h00 de danse par semaine : cours, stages, répétitions, spectacles .... Etant chorégraphe de mes spectacles, je ne compte pas les heures de travail. Une chorégraphie ne se fait pas en dix minutes.
Juste pour en revenir à la formation professionnelle, je précise que seul un certificat de présence et de formation avec moi est délivré. Je saute au plafond lorsque je vois des dîplomes en danse orientale remis à des élèves qui ont suivi quelques heures sur quelques jours de cours ! Ce sont des faux mais je reconnais que ces certificats sont remis avec une certaine ambiguité dans leur écriture.

Quelle a été ta plus belle rencontre artistique ?

Je dirai Mayodi ... car il m'a permis de m'ouvrir et de me découvrir.

As-tu des regrets quant à ton parcours ?

Je n'ai pas de regrets .... je referai tout pareil .... des spectacles hors normes (je pense à celui avec mes dromadaires qui ont traversé le public pour venir s'installer sur scène). J'ai organisé des voyages en Egypte, j'ai fait des galas exceptionnels, fréquenté le showbiz (heu, ce n'est pas ma tasse de thé), j'ai approché le cinéma, j'ai rencontré des personnes extraordinaires et des personnes médiocres mais celles-ci ont participé à mon équilibre.
Peut-être, le seul regret est de n'avoir pas accepté ce contrat de trois au Caire pour danser dans les plus grands palaces et encore ..... mes enfants d'abord !

As-tu un conseil à donner aux personnes qui souhaiteraient se lancer professionnellement dans la DO ?

Pleins de conseils à donner, le premier étant de rester soi-même et ne pas vouloir avancer coûte que coûte, à n'importe quel prix, de n'importe quelle façon .... toujours dans le respect de l'autre et dans le respect de la danse. Rester humble et garder les yeux ouverts sur son  niveau. Travailler, travailler et travailler encore, ne jamais croire que tout est acquis, savoir se remettre en question chaque jour .... et ne jamais croire que nous sommes indispensables. Se former toujours et encore ....

Quels sont tes projets en cours ou à venir ?

Un énorme festival à Grenoble .... un festival national et non international. C'est important car je suis très très lasse de voir toujours les mêmes "têtes" d'affiches sur tous les spectacles et festivals. Nous avons de réels talents en France, des artistes en herbe et des artistes confirmés et ce sont eux que je mettrais en valeur sur mon festival : la programmation est en cours mais elle s'annonce comme un truc de fou !!!!!

Retrouvez Fanyda sur son site, toutes les infos sur le festival à venir très vite !


 

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Commentaires
K
Merci les filles ;)<br /> <br /> A très vite !
S
C'est une super idée ces interviews !
F
Mille mercis jolie Carole pour cet interview ..... Merci de m'avoir renouvelé ta confiance et bravo pour ton travail de grande passionnée :)
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